
Si pour nous fleuristes il est plus difficile de trouver matière dans la nature pour nos compositions, c’est le moment de regarder les arbres qui nous dévoilent leur architecture.
« Le graphisme de l’hiver révèle la condition humaine des arbres, leurs disgrâces elles-mêmes si gracieuses. Leur port a des retenues exquises » nous dit un moine de Ligugé.
C’est le moment de ramasser souches et branches mortes et de les marier avec les « persistants » qui restent en tenue toute l’année : camélias, magnolias, etc… et les conifères dorés, gris, bleu argenté pin, cyprès, if, épicéa et certains arbustes : cupresssus, mahonias, skimmia, laurier-tin, l’élaegnuse appelé chalef piquant, le pittosporum au feuillage panaché, le romarin, le genêt et de nombreuses variétés de cotonéasters , et le houx qui conjugue verdeur et couleur avec ses baies rouges présents tout l’hiver.

Faisons entrer dans les compositions des plantes en pots qui résisteront mieux à la froideur de l’hiver que des fleurs coupées : azalées, cyclamens, poinsettias, nichées au creux des souches elles donneront de la couleur et de la luminosité.
Dans le calendrier liturgique c’est le temps de l’Avent. « Avent : attendre, éteindre, tout éteindre et s’éteindre soi-même pour qu’il naisse ». Il est coutumier d’associer un cierge, puis le deuxième le troisième, et le quatrième au fur et à mesure des dimanches, mais simplicité et sobriété s’imposent.
Puis vient Noël, fête de « l’Inattendu de Dieu » à fleurir joyeusement de fleurs rouges et blanches, accompagnées de branches de conifères et de cierge qui créeront joie et émerveillement.
« Chaque hiver est une promesse de vie qui fait dans le silence son travail de renaissance »

Regarde… la vie est là !
Christiane Chaylard